Parce qu’elle constitue un mécanisme idéal permettant d’un côté de mutualiser les dépenses liées à la location d’une habitation, et de l’autre d’élargir l’assiette des garants du paiement des loyers, la colocation n’a cessé d’avoir le vent en poupe depuis quelques années.
Mais si le montage a ses bons côtés, il comporte également certains risques autant pour les locataires que pour les bailleurs.
Raison pour laquelle il est donc fondamental pour chacune des parties de bien choisir le contrat de colocation et donc le type de bail sous lequel le mécanisme doit être réalisé.
Il s’agit là de la première typologie possible pour un bail de colocation. Comme son nom l’indique, dans le cadre d’un tel bail, le propriétaire établit un seul contrat de location avec tous les prétendants à la colocation. Concrètement, cela signifie donc que le contrat unique devra être paraphé conjointement par tous les colocataires.
Et cette situation aura comme premier corollaire le fait que chacun des colocataires signataires disposera des mêmes droits et obligations que ses pairs. Et en optant pour cette alternative, les occupants profiteront de certains avantages non négligeables mais devront aussi cependant supporter la charge d’un certain nombre d’inconvénients.
Ainsi, tout d’abord au titre des avantages, le premier que l’on peut citer réside dans le fait que le bail commun confère aux colocataires la liberté de répartir à leur convenance, c'est-à-dire sans aucune interférence du bailleur, les différentes pièces de l’habitation.
Dans le même ordre d’idée, l’option d’un bail commun permettra également aux colocataires de définir par eux-mêmes l’étendue de leur quote-part dans le paiement des loyers et charges.
Enfin, signalons que puisque dans ce cadre particulier, tous les colocataires sont mis sur le même pied d’égalité, cela signifie donc que chacun d’entre eux peut prétendre à bénéficier des allocations qu’un locataire individuel serait en droit de percevoir.
Si les avantages sont notables, les inconvénients n’en sont pas moins conséquents. Ainsi, bien souvent dans ce type de bail, les propriétaires insèrent fréquemment une clause de solidarité.
Dans cette hypothèse, cela signifiera alors que chacun des colocataires devra payer au lieu et place des autres si ces derniers manquent à leurs obligations contractuelles.
Et ce principe ne se cantonne pas qu’au paiement des loyers : en effet, il est également applicable en cas de dégradation des lieux loués.
Obtenez une estimation de votre bien en moins de 3 minutes !
A l’inverse de l’hypothèse du bail commun, le propriétaire peut également proposer à chaque colocataire un bail distinct. Et dans cette perspective, chaque occupant sera dès lors engagé selon les termes de son propre contrat. Il reviendra par conséquent à ce contrat individuel de déterminer les pièces dans lesquelles chaque colocataire s’établira.
A l’instar du bail à preneurs multiples, le bail individuel présente lui aussi conjointement certains avantages et inconvénients pour le colocataire.
Au titre des avantages, on citera notamment en premier lieu la rupture du bail. Ici, le colocataire a en effet une plus grande latitude pour mettre fin au contrat puisqu’il ne lui est pas exigé de trouver un locataire remplaçant avant de quitter les lieux.
Autre avantage notoire, la limitation de la solidarité entre les colocataires à une période de six mois au maximum après la rupture du bail.
Quant aux inconvénients, ils se limitent à la seule rareté de ce type de bail. Cette situation s’expliquant par le fait que le bail individuel apparaît comme assez peu avantageux pour les bailleurs.
Obtenez une estimation de votre bien en moins de 3 minutes !