Colocation: les différents types de location partagée possibles

Si la colocation est aujourd'hui un phénomène locatif à succès, c'est notamment en raison de la grande adaptabilité de ce mode locatif.
Dénuée d'une réglementation de fond, la colocation est encadrée a minima par quelques dispositions juridiques, notamment par la loi Alur du 24 mars 2014. Ce texte dispose ainsi que la colocation est un mode de location permettant à plusieurs locataires de prendre à bail un même logement et que ce dernier constitue leur résidence principale.
D'où une nécessaire différenciation entre la colocation et la sous-location. En pratique également, la liberté accordée par ce texte permet une multitude de types de colocation selon la qualité des colocataires.

Colocation et sous-location

Une colocation ne peut se confondre avec une sous-location. La première suppose en effet un lien de droit classique et présent dans tout bail immobilier : l'existence d'un propriétaire bailleur d'une part et de personnes ayant la qualité de preneurs d'autre part. A la différence près que dans ce schéma de contrat de louage, il y a au moins deux personnes ayant la qualité de preneurs (locataires) et non plus une seule.

Dans une sous-location par contre, il y a également au moins deux preneurs (le locataire et le sous-locataire) mais cette fois-ci dans un schéma vertical : c'est-à-dire que le preneur va se comporter lui-même comme un bailleur. Dans ce cas de figure, le locataire met alors à bail son droit d'occupation du logement, autrement dit l'usage et la jouissance de la maison ou de l'appartement.
A noter que cette pratique est fortement proscrite dans une colocation, sauf accord du bailleur.

La colocation étudiante

 La plupart des colocations rencontrées en France sont bien souvent des colocations étudiantes. La raison en est simple : ce mode locatif permet aux jeunes étudiants tels que les universitaires, d'avoir un appartement à moindres frais, grâce à la mutualisation des dépenses locatives (loyer, participations aux dépenses communes telles que la nourriture, le gaz, l'internet...). La colocation étudiante connaît un succès particulier dans les grandes villes de France où les besoins en logements estudiantins se font plus importants : c'est le cas à Paris, à Toulouse, ou encore à Lyon.

La colocation entre seniors

 Depuis quelques années, un autre type de colocation fait progressivement son apparition en France : la colocation entre personnes du troisième âge. Appelé « colocation sénior », ce type de colocation est une pratique locative venue tout droit de l'Europe du nord (Suède et Suisse notamment). La colocation entre personnes âgées permet à ces dernières, à la fois de briser la solitude et en même temps d'amoindrir les dépenses, notamment pour les seniors qui touchent une petite retraite.

La colocation entre familles monoparentales

Un autre type de colocation de plus en plus en vogue en Hexagone est la colocation famille monoparentale.
Concrètement, il s'agit pour des parents seuls (hommes ou femmes) de partager une maison ou un appartement, toujours sur le même principe de la mutualisation des dépenses locatives. Généralement, ce sont les femmes élevant seules leurs enfants qui ont le plus recours à ce mode locatif depuis quelques années.

La colocation pour les couples

Il est enfin un dernier type de colocation un peu spécifique : celle entre deux personnes en couple. Dans ce cas de figure de colocation en couple, il y a lieu de distinguer selon qu'il s'agisse d'un couple marié, de couple pacsé ou de concubins. Les personnes mariées et pacsées sont globalement astreintes à un même régime de solidarité devant les charges locatives, à l'inverse du cas des concubins, surtout si ces derniers n'ont pas signé ensemble le contrat de bail.